MONSIEUR DUDRON
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Le Monsieur Mellon: Une vague de nostalgie
Monsieur Dudron, le feutre bien calé sur la tête, le manteau jeté sur les épaules, les mains dans les poches du veston, marchait à côté du groupe des chanteurs; il marchait en regardant par terre d’un air pensif ; il avait l’aspect classique du démocrate intellectuel; il évoquait sa vie passée, les années qui avaient fui et il sentait cette vague nostalgie du passé qui parfois le taquinait. Il se voyait seul, dans cette ville aux couleurs bariolées, en train de suivre un idéal fugitif, puis il voyait plus loin dans le temps, dans cette autre ville, blanche et solennelle, où les jardins méridionaux, sous le ciel clair des belles journées d’hiver, brillaient de tout l’éclat de leurs oranges et de leurs mandarines se détachant en couleurs ardentes sur le vert sombre du feuillage, telles de toutes petites lanternes vénitiennes attachées aux branches des arbres …
Les refrains de la chanson s’envolaient…
Nos tourments sont leur joie,
Nos larmes sont notre trésor…
Monsieur Dudron continuait à marcher à côté du groupe des chanteurs tel un caporal accompagnant des recrues à une corvée.
Il Signor Mellone: Una vaga nostalgia
Il Signor Dudron, col cappello ben calato sulla testa, il cappotto gettato sulle spalle, le mani in tasca, camminava a fianco del gruppo dei cantori; camminava guardando per terra con aria pensosa; aveva l’aspetto classico dell’intellettuale democratico; evocava la sua vita passata, gli anni che erano fuggiti, ed egli sentiva quella vaga nostalgia del passato che lo pungeva a volte. Si vedeva solo, in quella città variopinta mentre stava per seguire un ideale fuggitivo; poi si vedeva più lontano nel tempo in quell’altra città, bianca e solenne, nei cui giardini meridionali, sotto il chiaro cielo delle belle giornate d’inverno, brillavano di tutto il loro splendore aranci e mandarini, stagliandosi in colori ardenti sul verde scuro delle foglie come tante piccole lanterne veneziane attaccate ai rami degli alberi …
Il ritornello della canzone si diffondeva …
I nostri tormenti sono la loro gioia,
Le nostre lacrime sono il nostro tesoro …
Il Signor Dudron continuava a camminare a fianco del gruppo dei cantori come un caporale accompagna delle reclute ad un’esercitazione.
Varianti
Manoscritto Dusdron, metà anni ’30:
Monsieur Dusdron le manteau jeté sur les épaules marchait à côté du groupe des chanteurs en regardant par terre d’un air pensif; il évoquait sa vie écoulée; il se voyait seul dans cette ville aux couleurs bariolés en train de suivre un idéal fugitif; puis il se voyait plus loin, dans cette autre ville blanche et solennelle, où les jardins méridionaux sous le ciel clair des journées d’hiver brillaient de tout l’éclat de leurs oranges et de leurs mandarines ardentes et brillantes comme de minuscules lanternes allumées au milieu du feuillage vert et sombre…
nos tourments sont leur joie
nos larmes sont notre trésor,
Manoscritto Dudron-Levy, 1936:
Monsieur Dudron, coiffé d’un feutre large aux bords retournés, le manteau jeté sur les épaules, la pipe à la bouche, l’air du démocrate intellectuel, marchait à côté du peloton des chanteurs comme un sergent qui accompagna des hommes de troupe à une corvée; il regardait par terre d’un air pensif et évoquait tristement sa vie écoulée. Il se voyait seul dans cette ville aux couleurs bariolées en train de suivre un idéal fugitif. Puis il se voyait plus loin, dans cette autre ville, blanche et solennelle, où les jardins méridionaux sous le ciel clair des matins d’hiver, brillaient de tout l’éclat de leurs oranges et de leurs mandarines aux couleurs ardentes, qui apparaissaient entre le vert sombre du feuillage comme des petites lanternes allumées pour une fête nocturne.
Nos tourments sont leur joie!
Nos larmes sont notre trésor!
Allievi in allegria in Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico (“Corriere Padano” 21 dicembre 1941):
Il signor Dudron, col mantello gettato sulle spalle, le mani dietro la schiena, camminava accanto al gruppo, guardando per terra, con aria meditabonda. Evocava la sua vita trascorsa. Si vedeva in quella città variopinta in procinto di seguire un ideale fuggitivo. Poi si vedeva più lontano, in quell’altra città, bianca e solenne, ove i giardini meridionali, sotto il cielo chiaro, brillavano nel colore ardente delle loro arance e dei loro mandarini, simili a minuscole lanterne attaccate tra le fronde d’un verde cupo…
I nostri tormenti sono la loro gioia
Le nostre lacrime sono il nostro tesoro.
Le Monsieur Mellon: Notre monde et notre vie
On était arrivé aux portes de la ville: le crépuscule était descendu; à l’horizon une longue éclaircie rouge annonçait que la journée suivante serait belle. Monsieur Dudron se souvint d’un proverbe de son pays: ciel rouge le soir, pour beau temps il y a espoir. Cela le rendit vaguement mélancolique car il avait l’âme extrêmement sensible et redoutait les journées claires et ensoleillées.
« Quand le soleil brille et que le ciel est clair, pensait Monsieur Dudron, il nous semble que nos malheurs sont plus profonds. Sur cette échelle invisible dressée dans l’azur insondable nous montons comme sur une échelle tendue vers un jeu de trapèze et de là nous portons au loin nos regards sur le monde et la vie, que nous devrions plutôt appeler notre monde et notre vie. Sur cette balançoire ineffable nous nous lançons dans le vide et à chaque élan le vide contracte notre estomac et le vertige nous crispe les sens; toujours plus haut en avant et en arrière, et toujours plus au fond en avant et en arrière. Les années passées et les années à venir, tout cela n’est que folie ; mesure du temps ! Mais lorsque dans mes heures d’insomnie j’entends, vers la fin de la nuit, les lourdes charrettes municipales qui viennent s’arrêter devant les portes des maisons pour emporter le contenu des poubelles, alors, parfois, dans ces bruits, je sens comme un lointain écho d’éternité.
Il Signor Mellone: Nostro mondo e nostra vita
Si era arrivati alle porte della città: il crepuscolo era sceso; all’orizzonte una lunga schiarita rossa annunziava che la giornata seguente sarebbe stata bella. Il Signor Dudron si ricordò di un proverbio del suo paese: rosso di sera, bel tempo si spera. Questo lo rese vagamente melanconico dato che aveva l’animo estremamente sensibile e temeva le giornate chiare ed assolate.
«Quando il sole brilla ed il cielo è chiaro – pensò il Signor Dudron, – ci sembra che le nostre sventure siano più profonde. Sulla scala invisibile drizzata nell’azzurro insondabile noi montiamo come su una scala tesa verso un gioco di trapezi, e da lì spingiamo lontano i nostri sguardi sul mondo e sulla vita, che noi dovremmo piuttosto chiamare nostro mondo e nostra vita. Su quella altalena ineffabile noi ci lanciamo nel vuoto, ed a ogni slancio il vuoto ci prende allo stomaco, e la vertigine contrae i nostri sensi; sempre più alto avanti ed indietro, e sempre più in fondo, avanti ed indietro. Gli anni passati e gli anni futuri, tutto questo non è che follia; misura del tempo! Ma quando nelle mie ore di insonnia ascolto verso la fine della notte i pesanti carri della nettezza urbana che si fermano davanti alle porte di casa per portare via l’immondizia, allora, qualche volta, tra quei rumori, sento come un lontano eco d’eternità.
Varianti
Manoscritto Dusdron metà anni ’30:
On était de nouveau aux portes de la ville; le crépuscule était descendu; une longue éclaircie rouge basse à l’horizon annonçait que la journée suivante aurait été belle; cela rendit vaguement mélancolique Monsieur Dusdron qui avait l’âme extrêmement sensible et redoutait les journées claires et ensoleillées. “Quand le soleil brille et que le ciel est clair il nous semble – disait-il – que nos malheurs sont plus profonds; sur cette échelle invisible dressée dans l’azur insondable nous montons comme sur une échelle tendue vers un jeu de trapèze et de là nous sondons à l’infini le monde et la vie ou du moins ce que nous croyons être le monde et la vie et que nous devrions plutôt appeler notre monde et notre vie. Sur cette balançoire ineffable nous nous lançons dans le vide et à chaque élan le vide contracte[1] notre estomac et le vertige nous crispe les sens, toujours plus haut en avant et en arrière et toujours plus au fond en avant et en arrière; les années passées et les années à venir tout cela n’est que folie; mesure du temps; mais quand dans mes heures d’insomnie j’entendais vers la fin de la nuit les lourdes charrettes municipales qui venaient s’arrêter devant chaque porte cochère pour vider le contenu des poubelles alors souvent dans ces bruits je sentais comme un lointain écho d’éternité[2].
[1] Nella versione a stampa Giorgio de Chirico, Monsieur Dusdron (“Metafisica”, N.1-2, 2002, p. 240) è trascritto erroneamente “contraite”, voce inesistente (si veda invece il Manoscritto Dudron-Levy: “contracte”).
[2]Nella versione a stampa Giorgio de Chirico, Monsieur Dusdron (“Metafisica”, N.1-2, 2002, p. 240) è scritto, in modo palesemente errato: «comme en lointain un écho d’éternité» (si veda invece il Manoscritto Dudron-Levy: «comme un lointain écho d’éternité»).
Manoscritto Dudron-Levy, 1936:
On était de nouveau aux portes de la ville. Le crepuscule était descendu; en cette saison il venait bien tôt, helas! Au loin, une longue éclaircie rouge, très basse à l’horizon, annonçait que la journée suivante aurait été belle; celà rendit vaguement mélancolique Monsieur Dudron car il avait l’âme d’une sensibilité très compliqueé et se méfiait instinctivement des belles journées claires. «Quand le soleil brille, disait-il, et que le ciel est clair, il nous semble que nos malheurs soient plus profonds; sur cette echelle invisible, dressée dans l’azur insondable, nous montons comme sur une échelle tendue vers un jeu de trapèze, et delà nous regardons à l’infini au fond du monde et de la vie ou, du moins, au fond de ce que nous croyons être le monde et la vie et que nous devrions appeler plutôt notre monde et notre vie. Sur cette balançoire ineffable nous nous lançons dans le vide et à chaque élan le vide contracte notre estomac et le vertige nous crispe les nerfs. Toujours plus haut, en avant et en arrière et toujours plus au fond, en avant et en arrière. Les années passées et les années à venir, tout celà n’est que folie; mesure du temps; mais lorsque dans mes heures d’insomnie j’entends vers l’aube les lourdes charettes municipales qui viennent s’arrêter devant les portes-cochères pour vider le contenu des poubelles, alors souvent dans ce bruit j’aperçois comme un lointain écho d’éternité.
Allievi in allegria in Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico (“Corriere Padano” 21 dicembre 1941)
Di nuovo si trovarono alle porte della città. Il crepuscolo scendeva. All’orizzonte una lunga striscia rosa annunciava che il giorno dopo sarebbe stato bello. Questo rese vagamente malinconico il signor Dudron che aveva l’animo estremamente sensibile e temeva le giornate chiare e soleggiate.
«Quando il sole splende ed il cielo è chiaro, diceva egli, ci sembra che i nostri dolori siano più profondi. Su questa scala invisibile, sollevata nello instancabile azzurro, noi saliamo come sopra una scala tesa verso un invisibile trapezio e di là sondiamo all’infinito il mondo e la vita. Su quest’ineffabile altalena ci lanciamo nel vuoto ed a ogni lancio il vuoto ci contrae lo stomaco e la vertigine ci rattrappisce i sensi. Sempre più in alto, avanti ed indietro, e sempre più in fondo, avanti ed indietro. Gli anni trascorsi e gli anni che verranno, tutto ciò non è che follia. Misure del tempo. Ma quando nelle mie ore d’insonnia, odo verso la fine della notte, le pesanti carrette che vengono a fermarsi davanti ogni portone per vuotare il contenuto delle ceste e delle cassette di spazzature, allora, spesso in quel rumore, ho sentito come una lontana eco d’eternità.
Un’ulteriore elaborazione autografa al romanzo in preparazione si trova nel foglio sciolto, di datazione incerta conservato presso la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico, (vedi cronologia 1998-1999).
Si era di nuovo giunti alle porte della città. Il crepuscolo era sceso; all’orizzonte una lunga schiarita rossa annunciava che il giorno seguente sarebbe stato bello; questo annuncio rese malinconico il signor Dudron, poichè egli aveva l’animo molto sensibile e temeva le giornate chiare e soleggiate. “Quando splende il sole ed il cielo è chiaro, ci pare – diceva il signor Dudron – che i nostri dolori, le nostre preoccupazioni, divengano più profondi; ci sembra, salendo su questa scala invisibile, eretta nell’azzurro infinito, di salire verso un trapezio dal quale scruteremo all’infinito il mondo e la vita, o, perlomeno, quello che crediamo siano il mondo e la vita, e che noi dovremmo piuttosto chiamare il nostro mondo ela nostra vita.
Su questa ineffabile altalena noi ci avventano nello spazio e, ad ogni slancio, il vuoto ci stringe lo stomaco e la vertigine ci contratta i sensi. Gli anni passati e gli anni che verranno, tutto questo non è altro che follia. “Perciò – pensava il signor Dudron – bisognerebbe rievocare un passato che, secondo ogni apparenza, non dovrebbe più presentarsi sulla scena della mia memoria”.
Dal romanzo: “Il Signor Dudron” in preparazione
Le Monsieur Mellon: Les domestiques fidèles
Chasteté de ma vie intérieure! Et vous, domestiques fidèles, vous qui fûtes mes premiers maîtres, vous qui les premiers me donnâtes le goût de l’art, de la belle peinture, de l’amour et du tabac, soyez bénis ! Si jamais je ne pouvais vous rendre ce que vous m’avez donné; si jamais, pour vous exprimer ma reconnaissance, je ne pouvais vous conduire un dimanche après-midi au théâtre pour que vous voyiez sur la scène le diable en maillot noir, tirant à la carabine dans une chambre et puis ouvrant la fenêtre et se jetant dans le vide, comme un plongeur dans l’eau, et après le spectacle vous offrir dans une pâtisserie une tasse de chocolat à la crème chantilly et des brioches chaudes, si jamais je ne pouvais faire tout cela, ne m’en voulez pas! Ne m’en voulez pas, car dans cette triste impossibilité vous verrez la rançon que j’ai dû payer au destin pour les joies très pures que j’ai goûtées en votre compagnie et les nouveaux horizons qui depuis lors s’ouvrirent à mes yeux étonnés de penseur et de poète ! »
Il Signor Mellone: I domestici fedeli
Castità della mia vita interiore! E voi, domestici fedeli, voi che foste i miei primi maestri; voi che per primi mi donaste il gusto dell’arte, della bella pittura, dell’amore e del tabacco, siate benedetti! Se non potrò mai rendervi quel che m’avete donato; se mai, per esprimervi la mia riconoscenza, potrò condurvi una domenica pomeriggio al teatro perché possiate vedere sulla scena il diavolo in maglione nero che spara in una camera e poi apre la finestra e si getta nel vuoto come un tuffatore nell’acqua, e dopo lo spettacolo offrirvi in una pasticceria una tazza di cioccolato con panna montata e brioches calde, se non potrò mai fare tutto questo, non ve ne abbiate a male! Non ve ne abbiate a male, poiché in questa triste impossibilità voi vedreste il pegno che ho dovuto pagare al destino per le purissime gioie che ho goduto in vostra compagnia, ed i nuovi orizzonti che da allora si aprirono ai miei occhi meravigliati di pensatore e poeta!».
Varianti
Manoscritto Dusdron, metà anni ’30:
Chasteté de ma vie intérieure et vous domestiques fidèles vous qui fûtes mes premiers maîtres vous qui les premiers me donnâtes le goût de l’art, de la belle peinture, de l’amour et du tabac, soyez bénis; si jamais je ne pourrai vous rendre ce que vous m’avez donné; si jamais pour vous exprimer ma reconnaissance je ne pourrai vous conduire un dimanche à la promenade et puis vous offrir dans un café ou une pâtisserie une glace ou une tasse de chocolat avec de la crème fouettée dessus, ne m’en voulez pas; ne m’en voulez pas, car dans cette triste impossibilité vous verrez la rançon que je dois payer au destin pour les joies très pures que je goûtais en votre compagnie et les nouveaux horizons qui s’ouvrirent depuis loin à mes yeux étonnés de penseur et de poète lorsque je vous vis marqués et prêts pour la sarabande du Carnaval.
Manoscritto Dudron-Levy, 1936:
Châsteté de ma vie intérieure! Et vous domestiques de la maison paternelle, vous amis de mon enfance dont le souvenir se perd pour moi comme au fond de la nuit des temps! Vous qui fûtes mes premiers maîtres; vous qui les premiers me donnâtes le goût de l’art, de la belle peinture, de l’amour et du tabac, soyez bénis! Si jamais je ne pourrai vous rendre ce que vous m’avez donné; si jamais pour vous exprimer ma reconnaisance je ne pourrai vous conduire un après-midi de dimanche à la promenade et, au retour, vous offrir dans une pâtisserie des tasses de chocolat recouvert de crème fouettée et des brioches chaudes, ne m’en voulez pas! Ne m’en voulez pas, car dans cette triste et fatale impossibilité vus verrez la rançon que je dois payer au destin pour les joies très pures que je goûtai en votre compagnie, et les horizons nouveaux qui depuis lors s’ouvrirent devant mes yeux étonnés de penseur et de poète métaphysicisant. Le souvenir le plus poignant que je garderai de vous, doméstiques, anges gardiens de ma lointaine enfance, c’est d’un certain soir de Carnaval,
Allievi in allegria In Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico (“Corriere Padano” 21 dicembre 1941):
Castità della mia vita interna, e voi, mie governanti, e voi domestici fedeli, che foste i miei primi maestri, voi che foste i primi a darmi il senso dell’arte, della bella pittura, dell’amore e del tabacco, siate benedetti. Se io mai potrò mai rendervi quel che mi avete donato, se io mai, per dimostrarvi la mia riconoscenza, potrò a mia volta prendervi per mano e condurvi a passeggio di domenica nel pomeriggio e poi offrirvi in un caffè o una pasticceria la panna con i cialdoni, non serbatemene rancore. Non serbatemene rancore poichè in questa triste impossibilità vedrete il riscatto che deve pagare al destino per la gioia purissima che godetti in vostra compagnia, e per i nuovi orizzonti che di poi si aprirono davanti i miei occhi attoniti di pensatore e di poeta il giorno il cui vi vidi tutti mascherati per la sarabanda del carnevale.
Réflexions sur la technique picturale: De la peinture à l’huile, par J.F.L. Mérimée
Quand ils furent arrivés à la porte principale de la ville, Monsieur Dudron prit congé des élèves et rentra chez lui. Diverses pensées le taquinaient, pensées qui toutes regardaient la peinture. Découvrir le mystère des origines. Il chercha dans ses cahiers de notes; feuilleta des livres qu’il possédait et qui traitaient ce sujet si mystérieux que les critiques d’art aujourd’hui se gardent bien d’aborder. Un de ces livres attira son attention comme d’ailleurs cela arrivait chaque fois qu’il furetait parmi ce genre d’ouvrages. Le titre de ce livre était : De la peinture à l’huile et puis écrit en lettres plus petites : ou des procédés matériels employés dans ce genre de peinture depuis Hubert et Jean Van Eyck jusqu’à nos jours. L’auteur s’appelait J. F. L. Mérimée, mais il n’avait absolument rien de commun avec l’auteur de Carmen; il avait été secrétaire perpétuel de l’École royale des Beaux-Arts, et ce qu’il avait écrit avait été sûrement beaucoup plus utile à Monsieur Dudron que les œuvres de son homonyme, Prosper Mérimée. Le livre de J. F. L. Mérimée avait été imprimé à Paris en 1830, par Mme Huzard (née Vallat La Chapelle). Comme préface à ce livre figurait un Extrait du Rapport fait à l’Académie des Beaux-Arts de l’lnstitut royal de France par M. Quatremère de Quincy. Cet extrait était écrit dans un style clair, plein de logique et, par conséquent, il était juste le contraire des articles prétentieux, incompréhensibles et complètement dépourvus de la moindre utilité et du moindre intérêt, que les critiques d’art et les intellectuels de nos jours consacrent à la peinture moderne et à la peinture en général. Voici, comme exemple, quelques phrases de cette préface: « Les préceptes et les avis que M. Mérimée a répandus et développés dans cet important Traité, sont moins relatifs à l’art qu’au matériel de la peinture. Son objet est de rechercher quels ont été les procédés employés dans la peinture à l’huile depuis son origine jusqu’à nos jours. Cette investigation lui a donné pour résultat que les plus anciens peintres flamands et vénitiens ne peignaient pas comme nous avec des huiles pures, mais qu’ils détrempaient leurs couleurs avec des vernis auxquels il faut attribuer le grand éclat, la transparence, la haute qualité de ces peintures. »
Monsieur Dudron s’intéressa de nouveau vivement aux divers passages de ce livre qu’il lisait et relisait depuis de longues années. Il s’attarda encore une fois sur certaines pages qui chaque fois le faisaient méditer longuement. En parlant du temps où dans les Flandres travaillait Jean Van Eyck, J. F. L. Mérimée disait: « Alors on peignait en détrempe et on enduisait ensuite les tableaux avec un vernis qui avivait les couleurs et défendait la peinture des injures de l’air. L’idée d’incorporer le vernis dans la couleur même est trop naturelle pour qu’elle ne se soit pas présentée souvent à l’esprit et probablement plusieurs peintres avaient déjà fait quelques tentatives pour la réaliser; mais pour réussir au point de faire prévaloir ce procédé de peinture sur celui de la détrempe, auquel on était habitué, il restait encore bien des difficultés à vaincre et elles durent rebuter des artistes pour la plupart dépourvus des connaissances nécessaires pour les surmonter. Les vernis que l’on employait étaient huileux et extrêmement visqueux; il fallait les rendre assez fluides pour que les couleurs auxquelles ils devaient servir d’excipient fussent aussi maniables qu’elles le sont à la détrempe.
« Ainsi donc, comme je l’ai déjà fait observer, l’idée d’incorporer du vernis avec la couleur étant la plus simple, on doit supposer qu’elle se présenta la première à l’esprit de Van Eyck. L’objet de ses recherches n’eût été qu’imparfaitement rempli si les couleurs préparées comme les nôtres, également susceptibles de passer, eussent exigé l’application ultérieure d’un vernis pour en faire ressortir la transparence et l’éclat. Dans les tableaux de Van Eyck et des autres qui suivirent sa méthode, les couleurs n’ont pas été délayées simplement avec une huile plus ou moins siccative, mais on y mêlait des vernis auxquels on doit attribuer non seulement l’extraordinaire finesse de l’exécution, mais aussi l’étonnante conservation de plusieurs des plus anciennes peintures dont l’éclat surpasse celui de la plupart de celles du siècle dernier.»
Riflessioni sulla tecnica pittorica: Della pittura a olio, di J.F.L. Mérimée
Quando furono arrivati alla porta principale della città, il Signor Dudron si congedò dagli allievi e tornò a casa. Parecchi pensieri lo assillavano, tutti riguardanti la pittura. Il mistero di scoprirne le origini. Cercò nei suoi quaderni di appunti. Sfogliò dei libri che possedeva e che trattavano questo soggetto così misterioso che i critici d’arte oggi si guardano bene di abbordare. Uno di questi libri attirò la sua attenzione come d’altronde succedeva tutte le volte che frugava in questo genere di opere. Il titolo del libro era: Della pittura a olio, e poi scritto in lettere più piccole: o dei procedimenti materiali adoperati in questo genere di pittura da Hübert e Jan van Eyck fino ai giorni nostri.
L’autore si chiamava J.F.L. Mérimée ma non aveva assolutamente niente in comune con l’autore di Carmen; egli era stato segretario perpetuo della Scuola Reale di Belle Arti, e quello che aveva scritto era stato certamente molto più utile al Signor Dudron che le opere del suo omonimo: Prosper Mérimée. Il libro di J.F.L. Mérimée era stato stampato a Parigi nel 1830, da Madame Huzard (nata Vallat La Chapelle). Come prefazione a questo libro figurava un Estratto del Rapporto fatto all’Accademia di Belle Arti dell’Istituto Reale di Francia da M. Quatremère de Quincy. Quest’estratto era scritto in uno stile chiaro, pieno di logica, e conseguentemente, era proprio il contrario degli articoli pretenziosi, incomprensibili e completamente sprovvisti della minima utilità e del minimo interesse, che i critici d’arte e gli intellettuali dei nostri giorni consacrano alla pittura moderna ed alla pittura in generale. Ecco, ad esempio, qualche frase di questa prefazione: «I precetti e gli avvisi che il Signor Mérimée ha enunciati e sviluppati in questo importante Trattato sono meno relativi all’arte che al materiale della pittura. Il suo obiettivo è di cercare quali sono stati i procedimenti impiegati nella pittura ad olio dalle sue origini fino ai nostri giorni. Questa investigazione gli ha dato per risultato che i più antichi pittori fiamminghi e veneti non dipingevano, come noi facciamo, con olio puro ma che essi stemperavano i loro colori con vernici alle quali bisogna attribuire la grande lucentezza, la trasparenza, l’alta qualità di quelle pitture».
Il Signor Dudron si interessò ancora vivamente ai diversi passi di questo libro che egli leggeva e rileggeva ormai da lunghi anni. S’attardò ancora una volta su alcune pagine che ogni volta lo facevano lungamente meditare. Parlando dei tempi quando nelle Fiandre lavorava Jan van Eyck, J.F.L. Mérimée diceva: «Allora si dipingeva a tempera e si spalmavano poi i quadri con una vernice che ravvivava i colori e difendeva la pittura dalle ingiurie dell’aria. L’idea di incorporare le vernici col colore stesso è troppo naturale perché non ci sia spesso venuta in mente e probabilmente parecchi pittori avevano già fatto qualche tentativo per realizzarla; ma per riuscire al punto di fare prevalere questo procedimento di pittura su quello della tempera, al quale si era abituati, restavano ancora da vincere molte difficoltà che dovettero scoraggiare gli artisti la cui maggioranza era priva delle nozioni indispensabili per la sua riuscita. Le vernici che si usavano erano oleose ed estremamente viscide; bisognava renderle molto fluide perché i colori ai quali dovevano servire da solvente, diventassero così duttili quanto lo è la tempera.
Essendo dunque, come ho già fatto osservare, l’idea di incorporare la vernice col colore la più semplice, si deve supporre che fosse la prima a venire in mente a Van Eyck. L’obiettivo delle sue ricerche sarebbe stato soltanto in parte raggiunto se i colori preparati come i nostri, ugualmente suscettibili ad imbeversi, avessero richiesto l’applicazione ulteriore di una versione per farne risaltare la trasparenza e lo splendore. Nei quadri di van Eyck e dei pittori che seguirono il suo metodo, i colori non sono stati semplicemente stemperati con un olio più o meno essiccante ma vi furono aggiunte delle vernici alle quali si deve attribuire non solo la straordinaria finezza dell’esecuzione ma anche la sorprendente conservazione di parecchie tra le più antiche pitture, il cui splendore sorpassa quello della maggioranza dei quadri del secolo scorso».
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